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Cette merveille attendue pour mai...

Je me souviens bien des chansons que me chantait ma grand-mère lorsque j'étais enfant... Notamment d'une, sur le joli mois de mai.

Et cette année, le mois de mai sera encore plus beau pour nous que les autres années.

Cette année, nous attendons une petite merveille pour ce mois là, un bébé loup, un bébé surprise.

Cette année, je vais connaître encore une fois les joies d'avoir un nouveau né dans les bras, de l'allaiter (si je le peux encore une fois, je le souhaite tellement fort), je vais vivre de nouveau cette révolution là.

Car oui, avoir un bébé pour moi, c'est un tel chamboulement que c'est une mini tornade, une révolution familiale. Et que ça soit le deuxième ne me fait pas percevoir les choses différemment. Je pense que ce bébé ne fera pas exception, il sera lui aussi une petite révolution dans notre vie, lui aussi poussera les murs pour exister, pour se faire une place dans la famille et dans nos coeurs (même si pas de doute là dessus, nous l'aimons déjà).

Et pourtant, même si nous nous apprêtons à revivre ce merveilleux moment, beaucoup de choses me semblent différentes.

J'aborde certaines choses avec plus de calme et de sérénité et d'autres en étant totalement paniquée.

Je réalise sans réaliser, tout comme ma première grossesse, je me retrouve à scruter ce profil difforme dans le miroir, et à me dire "C'est fou, tu es vraiment enceinte !".

Ce bébé c'est mon petit miracle, même si nous n'avons pas eu de difficultés à l'avoir.

Ce bébé nous fera passer du statut de couple avec un enfant à celui de famille réellement. Car oui, c'est bête mais même à trois on a parfois du mal à réaliser que nous sommes une famille, que nous formons un nouveau noyau, mais quatre ça y est, tout bascule.

Je prends difficilement le temps de réfléchir à ce nouveau petit être, j'ai moins de temps que lors de ma première grossesse car son grand frère m'accapare, mais pourtant quand je me pose, je sens cettte vague d'amour qui me prend, je le sens lové dans mon ventre, je sens ses coups, il est là, il est vraiment là.

J'ai eu tellement de mal à y croire ! Il m'aura fallu attendre les premiers coups ressentis fin novembre-début décembre pour prendre conscience du fait que j'allais être maman encore une fois. Des soucis de santé puis des soucis familiaux m'empêchaient d'y croire et de me jeter pleinement dans cette grossesse. Je n'arrivais pas à savourer, tout n'était qu'angoisse.

Et au final, je sens que je me réveille enfin, que je découvre avec bonheur que dans quelques mois je serais maman de deux merveilles. C'est un peu tard pour en prendre conscience c'est vrai, je commence déjà mon dernier trimestre et j'ai l'impression que la grossesse m'a filé entre les doigts, j'ai l'impression de ne pas en avoir profité et de ne pas m'être préparée.

Rien n'est près à la maison. Je me demande si c'est normal. Mais je suis sereine pourtant, peut être parce que je ne suis pas face à l'inconnu, que j'ai déjà tout le matériel pour accueillir un deuxième bébé.

Mais je me souviens de moi, il y a deux ans et demi, enceinte de P'tit Loup, qui paniquait à l'idée que la chambre ne soit pas prête pour sa venue alors qu'il restait plusieurs mois !

Pourtant, la peur me prend parfois, saurais-je être une bonne mère, gèrer deux enfants, les aimer autant l'un que l'autre...?

C'est perturbant. Nos deux enfants sont des enfants longtemps désirés, rêvés, pourtant j'ai peur.

C'est P'tit Loup qui, le premier m'a offert la joie d'être maman, qui m'a fait découvrir la maternité, qui m'a pris par la main et m'a offert son amour. C'est mon ainé, mon rayon de soleil. Et j'ai peur que mon amour pour ce deuxième bébé ne soit pas aussi fort car cela ne sera pas la première fois, car ce n'est pas lui qui m'offre cela... Mais j'ai aussi peur que cet amour vienne faire de l'ombre à l'amour que j'ai pour P'tit Loup.

(Photo par Carole Andriamadison pour la marque de vêtements Amour & Miel)

Une autre peur me tiraille, celle de décevoir et d'être déçue... Je sais, c'est ridicule, un enfant est toujours une merveilleuse nouvelle, je suis la première à le dire, un enfant ne peut pas décevoir. Et pourtant, aussi bête que cela puisse paraître, j'ai peur.

Je me souviens de mes angoisses lors de ma première grossesse, je disais souvent "Et si jamais il est moche, tu crois qu'on l'aimera ?"...C'est superficiel à souhait, c'est ridicule, c'est tout ce que vous voulez, mais j'avais peur, peur de ne pas l'aimer, de ne pas lui trouver de qualités, alors comme la beauté c'est la première chose que l'on voit, c'était plutôt rassurant de se dire que j'aimerai au moins cet aspect là, ce premier contact.

Et je me retrouve, plus de deux ans plus tard à me poser presque la même question. Pourtant j'aime mon fils comme une dingue, je trouve qu'il est le plus beau, ben oui forcément c'est le mien ! Nous sommes tous comme ça, nos enfants sont les plus beaux, la nature fait bien les choses.

Mais ma peur va au delà de cette simple question d'apparence en fait. Ce qui me fait le plus peur pour cette grossesse c'est le sexe du bébé.

En effet, ce bébé est un bébé surprise. Garder la surprise est pour nous une évidence, il ne nous viendrait pas à l'esprit de déballer notre paquet avant Noël, ben là, c'est la même chose pour nous... Nous tenons à attendre car nous avons peu de surprises dans la vie et que celle-ci est merveilleuse, que nous l'avons fait une fois et que les sensations ressenties sont uniques. C'est grisant de garder cette surprise là. Bien sûr ce n'est pas facile, et qu'on arrête de me dire que c'est parce que nous ne sommes pas curieux, car plus curieuse que moi, je ne connais pas, honnêtement !

Mais voilà, même si je suis la première à le dire, c'est un bébé que nous voulons, et pas une fille ou un garçon, sinon on n'aurait pas fait de deuxième enfant de peur de ne pas avoir ce qu'on voulait ! J'ai peur de décevoir. Evidemment, je n'y serais pour rien, pas plus que mon mari, et évidemment nous ne serons pas déçus ! Mais pourtant j'ai peur, cette peur irrationnelle de décevoir.

Et je m'en veux de me poser ce type de questions car je sais que c'est ridicule. Je sais que quelque soit le sexe je serais la plus heureuse, qu'à la naissance cela ne sera même pas la chose que je demanderai en premier malgré les longs mois d'attente, que je me soucierai juste de savoir si mon bébé est en bonne santé ou non, qu'à cet instant là, un flot d'amour sans limite m'envahira, que je prendrais cette petite merveille dans mes bras, et que je saurai que je suis l'heureuse maman d'un nouveau bébé. Et je le sais, c'est une évidence, c'est tellement logique. Et je suis sûre que pour Grand Loup cela sera pareil, lorsqu'il posera ses grands yeux embués sur notre bébé pour la première fois, rien d'autre n'aura d'importance.

Mais c'est d'entendre les gens me dire, "on vous souhaite la fille comme vous avez déjà le garçon", cela me paralyse. A la fois, ils ont raison, et je ne leur en veut pas !

Mais c'est que j'ai peur de décevoir mon entourage. Grand Loup désire une fille depuis longtemps, je ne comprends pas ce besoin si fort qu'on les hommes d'avoir une fille, mais comme beaucoup de papa, il l'a. Il s'amuse pour m'embêter davantage à dire "elle" en parlant du bébé alors que nous avions convenu comme pour la première grossesse que nous dirions "il" pour désigner non pas un garçon, mais "le bébé".

J'aimerai avoir une fille un jour, mais si je n'en ai pas, je me considérerai comme aussi chanceuse car j'aurai de beaux garçons, donc peut importe au fond, je veux juste un bébé en bonne santé.

(Photo par Carole Andriamadison pour la marque de vêtements Amour & Miel)

Tout le monde me questionne :"Tu sens que c'est un garçon ou une fille?"... Et je n'en sais rien. Enfin, dur à dire, j'ai tendance à me dire que c'est un garçon, dans les seuls petits rêves dont je me souviens c'est un garçon d'ailleurs.

Mais est-ce que je fais ça pour m'habituer au fait que je pourrais avoir deux garçons ? Pour préparer mon entourage qui est persuadé que j'attends une fille au fait que ce n'est peut être pas le cas ? Ou parce que je sens réellement que c'est un petit garçon et pas juste par esprit de contradiction ?

Bref, je n'en sais rien et même si je stresse, je ne voudrais pas qu'il en soit autrement. Je veux garder cette surprise là.

Et même si je sens que mes parents aimeraient avoir une petite fille, que mon mari aimerait aussi une petite fille, je sais au fond de moi que tous l'aimerons autant que moi, qu'il soit fille ou qu'il soit gars.

Bref, les hormones sont là et avec elles questionnement et stress (quoique c'est peut être dans ma personnalité névrosée aussi) , mais cela ira.

En mai, nous aurons un merveilleux bébé, en mai nous serons quatre, en mai nous aurons encore plus d'amour.

J'ai hâte, mais j'espère que ces derniers mois ne passeront pas trop vite, j'ai envie d'en profiter encore un peu, profiter de l'attente qui précéde toujours un grand événement comme celui-ci.

(Photo par Carole Andriamadison pour la marque de vêtements Amour & Miel)

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